D’abord photographe, Jean-Marie Gheerardijn se lance dès 1982 dans la production intensive de son matériau de prédilection : les mouches. Les élevant et les exécutant en tant que « Dictateur artistique », il crée, au moyen de leurs dépouilles, des oeuvres qu’on peut rattacher tant à la nature
morte qu’à l’art animalier ou la vanité. Leur accumulation invite le spectateur, non sans humour, à dépasser le plaisir esthétique pour un questionnement philosophique. Les mouches envahissent des objets de la vie quotidienne que l’artiste chine, accumule et recombine dans des petites sculptures
qui prennent leur indépendance à partir des années 1990.
(Julie Hanique)