Le parcours de Marc Angeli est trompeur. Faussement discret, il expose régulièrement dans plusieurs galeries de Belgique, d’Italie, des Pays Bas et d’Allemagne. Formé à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège, Angeli y a été professeur jusqu’en 2014.
Le peintre est connu surtout pour ses monochromes, souvent de petits formats, en lien évident avec la nature. Ils sont en effet le fruit d’un processus réunissant des éléments organiques – l’oignon, le pollen, le sang, le vin – et des pigments de différents types, végétaux et minéraux. Il utilise de préférence le bois et la pierre, surfaces sur lesquelles il applique des rouges, des noirs ou des blancs, pour citer ses couleurs préférées. Ses peintures ont été décrites par le critique Claude Lorent comme de « petits bijoux de la jouissance extrême et d’une sensualité exacerbée ».
Pierre de Jerusalem (PLSTN), est une pièce qui a été réalisée à Liège pour son exposition à la SPACE Collection. Pour cette exposition, il a invité tous les participants à une résidence réalisée en Palestine six ans plus tôt à partager l’espace afin de réfléchir ensemble sur ce que fût l’expérience de vivre et de travailler en Cisjordanie. Il a recherché très précisément cette pierre, extrêmement courante aux alentours de Jérusalem, pour avoir la couleur de cette ville. Elle acquiert davantage de force émotive quand on sait qu’elle a été imprégnée d’huile d’olive palestinienne.