
Step By Step Boogie Woogie
Avec : Donald Baechler, Francis Baudevin, The Bells Angels, Carisa Bledsoe, Philippe Decrauzat, Vava Dudu, David Evrard, Marie-Agnès Gillot, Ramin Haerizadeh, Rokni Haerizadeh, Hesam Rahmanian, Robert Indiana, Jacob Kassay, Thilhenn Klapper, Olivier Mosset, Amelie Mourgue d’Algue, G T Pellizzi, Kiki Smith, Maxime Thomas et Morgane Tschiember. Documentation à propos de Joséphine Baker et Gordon Parks.
Commissariat : Sarina Basta avec le concours artistique de David Evrard et Violette Morisseau.
Coproduit par le bureau des heures invisibles et la Space Collection.
Avec le soutien de la Galerie des Filles du Calvaire et Pauline Pavec.
Le projet Step by Step Boogie Woogie est né d’une anecdote à propos de l’artiste Piet Mondrian et son amour pour le jazz. Interpellé par l’anecdote rapportée par l’historienne d’art Brigitte Léal, que Mondrian aimait danser dans son studio sur du jazz, Olivier Mosset, peintre suisse vivant aux Etats-Unis et investi dans la scène artistique française depuis 1968 a souhaité rendre hommage à cet aspect moins connu de l’artiste moderniste. Mosset, lui-même peintre abstrait, propose de créer une scénographie pluridisciplinaire, fondée sur la recréation du dernier atelier que Mondrian aménagea à New York en 1943. L’installation combine la reconstruction d’une partie du studio de Mondrian avec une exposition autour des thèmes qui résonnent avec cette période de la vie de l’artiste et notamment une de ses œuvres maîtresses, Victory Boogie Woogie, inachevée à la mort de l’artiste. L’exposition Step by Step Boogie Woogie explore le mouvement et la danse, la possibilité de regarder une œuvre d’art comme une partition, ligne et abstraction et les lignées qui descendent de Boogie Woogie. La commande faite pour l’exposition par Olivier Mosset de la pièce conçue et dansée par Marie-Agnès Gillot et Maxime Thomas est au centre du projet. Elle est ancrée dans la reconstitution du dernier studio de Mondrian aux Etats Unis tout en interprétant le type de danse que Mondrian aurait pu souhaiter voir s’exécuter dans son studio new-yorkais où il s’installe en 1943. Dans le dernier studio de sa vie, Mondrian, peintre mythique, initiateur néo plasticien, ami de Thelonius Monk, écoutait du jazz passionnément, et a peint ce qui est considéré parmi ses œuvres maîtresses: Victory Boogie Woogie, considéré inachevée mais “complète”. Mondrian était aussi un grand amateur des danses de son époque: Charleston, Fox-Trot, le Boogie-Woogie pour en nommer quelques-unes. Son admiration pour Joséphine Baker était immense. La danse pour lui était la déconstruction des conventions liées au corps, la connexion entre les espaces, la mobilité. Dans ces musiques et ces mouvements plus déstructurés, Mondrian voyait le potentiel de destruction qui habitait sa peinture abstraite – destruction d’un passé qui avait mené à la guerre et à l’obscurantisme qui l’accompagne.
Plus d’un demi-siècle plus tard, le peintre Olivier Mosset entame des collaborations avec des danseurs, notamment avec Marie-Agnès Gillot dans le cadre de la commande Sous-Apparence de l’Opéra Garnier à Paris en 2013. Les conversations ont continué sous différentes formes avec elle et Maxime Thomas toujours danseur à l’Opéra de Paris. Mosset évoque le lien étroit entre les arts visuels et la danse, notamment avec le Judson Théâtre, Alex et Deborah Hayes mais aussi les pièces collaboratives de Merce Cunningham et John Cage qui s’appuyaient sur des artistes visuels tels que Robert Rauschenberg, l’influence de Yvonne Rainer, les pièces interdisciplinaires de Diaghilev. Pour la première d’une pièce de Merce Cunningham avec des décors de Jasper Johns, Brigitte Lefevre propose à Marie-Agnès Gillot et Olivier Mosset de créer la première partie du spectacle. Olivier Mosset cite comment Noguchi travaillait avec Martha Graham, disant qu’une fois posée sur scène sa sculpture devenait celle de Martha… Mosset proposa un rideau de scène et certaines de ses sculptures antichar ou Toblerone, conscient de leur proximité avec le plafond de Chagall, et l’inspiration de Picasso. Mosset évoque cette connexion entre l’avant-garde et la danse et notre propre héritage de ces univers. Parfois, chez les
constructivistes russes ou même chez des artistes américains tels que Robert Morris, il y avait un renversement, l’expérience du décor de danse venait avant l’expérience artistique de ces auteurs.
Olivier Mosset a l’expérience des aventures collectives, parfois hors champ, que ce soit avec BMPT, groupe ayant exposé dans un cinéma, le groupe de cinéma Zanzibar, des productions de labels de musique et d’autres encore. Il a cette idée d’un hommage à Mondrian, à partir des multiples anecdotes à propos de cet homme ayant vécu dans un certain ascétisme et de son amour de la danse, faisant le lien entre la conception de son atelier, son œuvre et une parmi ses multiples passions qui nécessite la présence des autres.
Pour Step by Step Boogie Woogie, Olivier Mosset et ses nombreux collaborateurs adaptent l’atelier new-yorkais de Mondrian comme toile de fond d’une chorégraphie qui comprendra également une série d’activités, des performances de danse avec Marie-Agnès Gillot et Maxime Thomas. Le projet sera réalisé à la New Space de Liège, en juin 2023, et à la galerie des Filles du Calvaire, Paris en février 2024.
! Performances, workshops et conversations à venir !
Heures d’ouverture :
Mercredi et samedi de 14:00 à 18:00
Vendredi de 16:00 à 19:00
ou sur rendez-vous à info@space-collection.org
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